Excellence Monsieur le Président de la République, C’est avec respect, que la Lucha/kisangani vous joins en…
SCANDALE « PRESIDENTIEL » A GOMA :
Mise en ligne le 16 juillet, 15 à 01:29
Olive Lembe détourne la construction de la voirie urbaine de Goma
C’est depuis plusieurs mois que les travaux de construction et d’asphaltage de la route Sake sont interrompus pour une Nième fois. Le premier lancement des travaux a été fait il y a maintenant plus de 4ans. Depuis lors, la population de Goma est déjà condamnée à inhaler des milliers des mètres cubes de poussière par jour. La ville est semblable à un grand chantier dans lequel personne n’est protégée contre les poussières, les boues, les grosses pierres, des trous et parfois même grands engins qui bloquent la route.
Après une forte pression de notre mouvement, LUCHA « Lutte pour le Changement » qui avait eu son pic en entre avril 2013 et février 2014 et avec l’implication significatives des plusieurs forces vives de la société civile ville de Goma, les travaux avaient repris et la construction des routes figurent au budget tant nationale que provinciale. Jusque là quelques 10 km ont déjà été construits sous financement national et provincial. Ce qui reste à faire est incommensurablement trop et la lenteur qui caractérise les prestations de la société Traminco alourdi les problèmes.
Mais apparemment, c’est seulement la population de Goma qui vit quotidiennement ce calvaire qui a la conscience que c’est un manquement au bien commun. la Femme du président de la République, elle, voit les choses autrement, elle ne voit que le bien-être personnel et celui de ses invités le jour de la fête de son anniversaire.
Madame Olive Lembe di Sita dicte ses règles a la société traminco et l’impose de travailler sur son avenue pour préparer le décor de son anniversaire. Sa fête est prévu pour le 19 juillet. ainsi les machines de la Traminco travaillent sur l’avenue autour de la résidence de la « première dame » située au le quartier Himbi au lieu de continuer les travaux sur la route Sake, la rue commerciale la plus importante reliant l’Est à l’Ouest, et séparant les deux grandes communes de la ville de Goma.
Révoltant ! Insultant ! Honteux ! Scandaleux ! Nous n’avons pas les mots assez justes pour exprimer ce qu’une telle chose peut inspirer chez toute personne sensée.
Quand l’intérêt général du peuple n’est plus considéré, que l’intérêt d’une seule personne prime sur celui d’un million des congolais, cela est révoltant. Surtout que ceux qui devraient le représenter sont des grands absents, des silencieux ou pire des clameurs des leurs chefs.
Notre enquête
Nous avons voulu savoir pourquoi les travaux étaient à l’arrêt depuis plusieurs mois, alors que des tas de gravier et des stères de béton y étaient entassés par la société Traminco. Notre enquête a révélé qu’en fait, la Traminco avait été en quelque sorte réquisitionnée par la famille Présidentielle pour effectuer « en toute urgence » des travaux d’asphaltage sur une ruelle devant la propriété privée de la Première Dame Mme Olive Lembe di Sita Kabila, qui doit fêter son anniversaire à Goma le 29 juillet prochain, et qui ne voudrait pas que son demi-millier de convives y arrivent par une rue banale, sans asphalte.
Traminco effectue ces travaux jour et nuit depuis plusieurs mois maintenant, et, comme le montre ces photos que nous avons prises discrètement le 10 et le 11 juillet 2015, les travaux semblent avancer très bien. Sauf que pendant ce temps, à Katindo, par cette saison sèche qui bat son plein, les milliers d’usagers de la route n’ont pas où mettre la tête (ni les pieds). La poussière toxique des graviers d’origine volcanique est cancérigène et mortelle, d’après les spécialistes. Mais cela apparemment n’a donné à notre Première Dame et à notre cher Gouvernement aucun scrupule.
Ceci est, ni plus ni moins, un crime contre la population de Goma. Ce n’est pas juste une faute, ou une erreur d’appréciation. Si la Première Dame veut faire asphalter toutes les rues devant leurs nombreuses propriétés, c’est son droit (et apparemment ils en ont tous les moyens). Cependant, pas de manière aussi cruelle contre la population. Ils auraient pu trouver une autre société pour le faire…
Nous exigeons ce qui suit:
– La reprise immédiate des travaux sur la route de Sake et leur conduite rapide cette fois-ci jusqu’à leur achèvement;
– Des excuses publiques de la Première Dame Mme Olive Lembe Kabila à la population de Goma pour avoir mis en avant ses intérêts privés au détriment de l’intérêt général;
– Des excuses publiques du Gouvernement Congolais à l’endroit de la population de Goma pour toutes les souffrances qu’il lui fait endurer alors que la Présidence a des moyens et fait de la pression quand il s’agit de leurs intérêts privés.
S’il y a une quelconque contre-vérité dans ce que nous disons ici, nous mettons à défi les concernés de prouver :
1. Que Traminco n’effectue pas des travaux devant la propriété privée des Kabila à Goma; 2. Que le 29 juillet ce n’est pas la fête d’anniversaire de Mme Olive Lembe à Goma; 3. Que les travaux sur la route de Sake ne sont pas à l’abandon par la Traminco qui les exécutait. (NB: La Traminco avance que l’arrêt des travaux sur la route de Sake serait dû à des pannes sur ses machines, mais cela est faux. Sinon comment expliquer qu’elle continue quand même à travailler sur l’avenue Bunagana?).
Nous reprenons le risque de dire la vérité : C’est notre devoir.
Pour le moment nous nous en tenons là. Il est presque certain que l’ANR et les services de la Présidence vont encore chercher à nuire aux militants de la Lucha, plutôt pour les concernés de reconnaître leurs fautes et de s’amender si possible. Nous prenons l’opinion publique à témoin. Nous ne nous laisserons pas intimider par quoique ce soit, parce que notre lutte pour la dignité due à notre Peuple est noble. Nous n’avons rien contre Mme Olive Lembe ou la Présidence, mais nous taire devant de telles injustices serait les cautionner.
Congolais, ensemble nous pouvons agir dans la non-violence pour que ceux qui ont la prétention de nous diriger aient du respect envers nous et envers nos droits élémentaires !
A la Lucha !