POINT DE PRESSE DE LA LUCHA-KISANGANI RELATIF A LA GESTION DE LA PROVINCE DE LA TSHOPO PAR LE GOUVERNEUR WALE LOFONGOLA

Mise en ligne le 18 mai, 20 à 15:59


                               Province de la Tshopo : De la kakistocratie à la tyrannie ? 

C’est avec indignation que la Lucha a appris l’invitation au Commissariat Urbain de Kisangani du président du Cadre de Concertation Provincial de la Société Civile de la Tshopo (CCPSC), monsieur Alphonse LONGONGO BAFUNZA ; à la suite de la publication par ce dernier du Rapport Citoyen sur la Gouvernance de la Tshopo. Cette invitation avait été commanditée par l’exécutif provincial parce qu’à sa compréhension, le rapport du CCPSC diffamerait et insulterait le Gouverneur de la Province. Pire encore, dans sa logique de réplique, sur les ondes de la Radio Okapi, ce dernier avait tenu des propos discourtois et injurieux à l’endroit des membres du CCPSC en affirmant, toute honte bue et sans fondement, qu’ils sont manipulés à souhait par les politiciens et qu’ils sont à la quête de leur survie…

En lieu et place d’une réaction épidermique imbibée des insultes et intimidations, la rationalité aurait conduit le Gouverneur à présenter un contre-rapport qui prouverait ses prétendues réalisations majeures, oubliées dans le rapport citoyen du CCPSC, en démontrant sa compétence et sa bonne gouvernance. Hélas!

Face à cette situation, la Lucha met en garde le Gouverneur contre ses attitudes qui tendent à instaurer une tyrannie dans la province de la Tshopo en muselant la société civile et toute personne ayant une opinion contraire à la pensée unique.

En ce qui concerne le contenu dudit rapport, la Lucha tient à informer l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle le soutient sur toutes ses lignes, qui, du reste, décrivent clairement la gestion dévastatrice de l’exécutif provincial. Il est de notre devoir (même si l’autorité l’ignore par mauvaise foi) d’exercer le contrôle citoyen conformément à l’article 67 de la Constitution de notre pays.

Ainsi, la Lucha démontre en quelques points la démagogie du Gouverneur par rapport à son programme quinquennal, et cela en attendant la sortie imminente de la Wallemétrie (un bulletin citoyen relatif à la gestion de la Province par le Gouverneur). Tout en sachant que ce programme était élaboré en vue d’être exécuté pour une période de 5 ans, la Lucha estime que les 12 mois de règne du Gouverneur devraient déjà donner une idée approximative de ce qui sera le bilan quinquennal.

Malheureusement, le bilan de ces 12 mois passés au pouvoir laisse transparaître un fiasco cuisant, amenuisant au quotidien, l’espoir du changement nourrit par la population.

Voici quelques promesses contenues dans le programme quinquennal du Gouverneur et adopté par les élus provinciaux :

  • Dotation de la ville de Kisangani ainsi que les chefs-lieux de chaque territoire de lotissements modernes respectueux des normes urbanistiques avec la possibilité de réserver des espaces pour l’érections des équipements collectifs à savoir, les marchés modernes, les centres de santé, les écoles, les églises, installations sportives et aussi des espaces verts ;
  • Dotation dela ville de Kisangani de 3 cimetières modernes bien lotis, accessibles à toutes les couches : l’un dans la partie Nord-Est de la ville, l’autre au Sud-Ouest et un autre dans la commune de Lubunga ;
  • Faire de l’agriculture la priorité des priorités à travers l’objectif « Révolution agricole de la Tshopo » pour faire de celle-ci le grenier de la République Démocratique du Congo au regard des opportunités qu’offre la nature et surtout garantir la sécurité alimentaire de ses concitoyens ;
  • Réhabilitation de l’abattoir public de Kisangani et sa dotation en véhicule de transport approprié de la viande jusqu’aux différents points de vente ;
  • Acquisition par le gouvernement provincial d’une chambre froide de grande capacité pour la conservation efficiente des vivres frais ;
  • Acquisition d’un parc des camions anti-incendie et la mise sur pied d’une brigade des sapeurs-pompiers bien formés ;
  • Faire un plaidoyer pour la réhabilitation complète de la centrale hydroélectrique de la Tshopo ;
  • Construction du barrage de Babebaet de la centrale hydroélectrique de Wania-rukula ;
  • Dotation de chaque territoire d’un véhicule corbillard ainsi que les 6 communes de la ville de Kisangani pour l’enterrement digne des morts ;
  • Réhabilitation de la voirie urbaine, les routes d’intérêt provincial et celles de desserte agricole ;
  • Mener de plaidoyer pour la réhabilitation et la maintenance des routes d’intérêt national traversant la province de la Tshopo. Il s’agit des axes Kisangani-Opala long de 264Km sur la RN7, Kisangani-Banalia long de 128Km et Kisangani-Bafwasende long de 262Km sur la RN4…

Parmi ces quelques promesses phares, laquelle a été déjà réalisée ? La réponse qu’a la population à cette question prouve la kakistocratie au sommet de la province.

L’exécutif provincial a toujours justifié son incapacité de mettre en œuvre ses politiques publiques par manque des moyens financiers. Il y a peu, l’achat en masse des plaques d’immatriculation par les usages des motos a donné suffisamment de moyens à la province. Cet argent peut largement suffire pour la construction ou la réhabilitation de la voirie urbaine dont les travaux trompeurs sont aux arrêts. Malheureusement, la gestion de ces fonds reste opaque. L’œil des Tshopolaises et Tshopolais est ouvert quant à ce.

Au regard de ces tristes réalités évoquées ci-haut, la Lucha demande :

  • Au Gouverneur de se ressaisir afin d’orienter son énergie vers le développement de la Tshopo au lieu de s’acharner contre les membres de la société civile, qui, du reste, n’exercent que les rôles qui leur sont reconnus par la C Autrement dit, il doit définitivement comprendre que les Organisation de la Société Civile ne sont pas ses ennemis, mais son véritable ennemi reste la gestion désastreuse connue tous ;
  • Aux élus provinciaux de se réveiller de leur profond sommeil qui frôle la complicité. Ce réveil doit les amener à l’accomplissement sans complaisance des missions pour lesquelles ils ont été élus par le souverain primaire, notamment le contrôle du gouvernement provincial ;
  • Aux Organisations de la Société Civile de rester vigilantes et ne pas céder aux intimidations enfantines d’où qu’elles viennent. Le contrôle citoyen constitue un rempart efficace pour la population dans un système de gestion défaillant, avilissant et prédateur.

 

Fait à Kisangani, le 18 mai 2020

Pour la Lucha-Kisangani

Abed-négo ZACHARIE KINGOMBE

Cellule de Communication


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