ORIENTATION STRATEGIQUE POUR L’ELIMINATION DES PIRES FORMES DE TRAVAIL DES ENFANTS AU SUD-KIVU

Mise en ligne le 1 novembre, 19 à 12:07


PROVINCE SANS FORMES DE TRAVAIL DES ENFANTS EST POSSIBLE

  1. Problématique

Le programme international pour l’élimination du travail des enfants (IPEC) de l’OIT a été créé en 1992 avec comme objectif global l’élimination progressive du travail des enfants par le biais du renforcement des capacités du pays à s’attaquer au problème par la promotion d’un mouvement mondial de lutte contre les pires travail des enfants.

Depuis une décennie les pires formes de travail des enfants sont reconnues comme une question essentielle des droits de l’homme au travail, aux côtés de la liberté syndicale, du droit à la négociation collective de l’abolition du travail forcé, de la non-discrimination dans l’emploi et la promotion.

Cependant, malgré le vaste mouvement des réformes sociales qui s’est développé autour de cette question, il demeure plusieurs millions d’enfants travailleurs dans le monde dont au moins des chiffres alarmants soumis aux pires formes de travail des enfants. Le rapport du secrétaire Général de l’ONU de 2016, intitulé « intensifier la lutte contre le travail des enfants » note certes des signes tangibles de progrès mais des disparités déconcertantes montrent que dans certains pays, le travail des enfants continue. rapport du secrétaire Général de l’ONU de 2016, intitulé « intensifier la lutte contre le travail des enfants » note certes des signes tangibles de progrès mais des disparités déconcertantes montrent que dans certains pays, le travail des enfants continue.

La crise qui a frappé la RDC depuis 1996, le déclenchement des conflits ethniques et politique sur le territoire national n’a pas seulement arrêté le processus de démocratisation et de développement du pays. Elle a également causé des dizaines de milliers de morts, de milliers de réfugiés et de sinistrés sur le territoire national, dont la moitié sont des enfants rendant les familles vulnérables, l’urbanisation incontrôlée, la pauvreté et l’exploitation des enfants d’une manière abusive dans des entreprises et autres chantiers. De plus, elle a laissé un nombre élevé d’enfants traumatisés par la violence et la pauvreté, la perte de leurs parents et par l’exode dans les sites des déplacés et réfugiés.

Le système éducatif congolais, qui aurait dû résorbé ces enfants abandonnés, est resté ces dernières années très fragile. La gratuite de l’enseignement primaire dans les établissements publics n’a jamais été mis en oeuvre par l’Etat Congolais, laissant ainsi la charge de l’éducation des enfants qu seuls parents apauvris par la guerre et la mauvaise gouvernance. Ainsi des enfants dont les parents n’ont pas assez de moyens ne vont pas à l’école et doivent pouvoir contribuer à la survie de toute la famille.

Conscient de la nécessité de protéger les enfants contre différents abus, la République Démocratique du Congo a ratifié plusieurs conventions internationales notamment La convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989, La convention 138 sur l’âge minimum d’admission à l’emploi et la convention 182 sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants, La charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. L’arsenal juridique national a aussi été enrichi par La loi n°09/001 du 10 janvier 2009, portant protection de l’enfant (dont les articles 53, 54 et 55 parlent des pires formes de travail des enfants) et la constitution de la république démocratique du Congo du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée à ce jour (à son article 123 points 6).

Malgré ces avancées législatives notables, le nombre d’enfants contraints par la situation sociale aux pires formes de travail est alarmant. Au Sud-Kivu, les enfants restent toujours concentrés dans les mines, dans les carrières de fabrication des briques surtout dans la grande partie du territoire insulaire d’idjwi, dans les activités nocturnes de pêches sur le lac Kivu, dans le transport de sables en direction de Bukavu et Goma en provenance d’idjwi, …Que voulons-nous en développant cette thématique ?

2. Quelles sont les motivations de cet article ?

Contribuer à l’éradication progressive des pires formes de travailler des enfants en apportant des informations utiles et pratiques afin de permettre aux entreprises désirant utiliser les enfants de se préparer et être outillées sur les lois visant à éliminer les pires formes de travail des enfants au Sud-Kivu, en intensifiant les sensibilisations dans les entreprises et autres secteurs qui utilisent encore les enfants à des fins d’exploitation économique pour qu’ils soient outillés sur la loi portant travail des enfants, en collectant les données sur les pires formes de travail des enfants Sud-Kivu, en faisant des choix politiques et des arbitrages budgétaires afin de les actualiser, en renforçant la responsabilité des parents des familles et de l’ensemble de la communauté à l’égard des enfants en mettant en place un cadre pratique expérimental pour l’élimination des pires formes de travail des enfants et enfin suivi-évaluation des activités dans différentes entreprises, carrières de mines et de fabrications de briquent dans lesquelles les enfants sont encore utilisés à des fins économiques pour se rassurer que l’élimination de ces pires formes de travail des enfants est mise en pratique et en développant la sensibilité des enfants, des jeunes, des éducateurs congolais et des chefs d’entreprise aux pires formes de travail des enfants.

3. Quels sont les résultats attendus en développant cet article ?

  1. Les chefs d’entreprises et autres responsables sont sensibilisés sur l’élimination des pires formes de travail des enfants au Nord et Sud-Kivu;

  2. Les données sont collectées et actualisées chaque mois sur l’élimination des pires formes de travail des enfants au Nord et Sud-Kivu;

  3. La responsabilité des parents, des familles et de l’ensemble de la communauté est renforcée ;

  4. Le cadre pratique expérimental pour l’élimination des pires formes de travail des enfants est mise en place dans la communauté (provinces du Nord et Sud-Kivu) ;

  5. Le suivi-évaluation des activités est effectués.

4. Quelles sont les activités à mener pour arriver à éliminer ce travail des enfants.

  • Sensibilisation, animations, conscientisations au sein des entreprises et autres secteurs qui continuent à utiliser les enfants dans leurs secteurs ;

  • Mobilisation des fonds et des acteurs qui interviennent dans la protection des enfants au Nord et Sud-Kivu;

  • Organisation des formations, des séminaires, des conférences, des enquêtes au sein des entreprises… sur les thèmes relatifs à l’élimination des pires formes de travail des enfants au Nord et Sud-Kivu;

  • Constituer des fonds afin de permettre les animateurs et autres qui seront impliqués dans cette activité puissent être en mesure de réaliser ces taches en toute aisance ;

  • Collecter les fonds auprès de certaines personnes de volonté qui voudraient voir les droits des enfants un jour être respectés.

  • Mener une campagne d’information/sensibilisation pour les jeunes et les adultes et les chefs d’entreprises sur l’éducation et les droits des enfants.

  • Apporter aux enfants exploités abusivement une assistance psycho-sociale et du matériel didactique qui leur permettent de surmonter les problèmes qui leur sont particuliers afin de sensibiliser la société civile sur la politique, la législation et les mesures à appliquer ou à concevoir en faveur de la protection des enfants, avec une attention particulière pour les enfants en situation difficile, pour leur scolarisation, l’encadrement en métiers et soins de santé et la redynamisation des centres dalphabétisation

Remerciements

Nous remercions tous ceux qui ont aidé et qui continuent à aider dans la protection des enfants en particulier et toute les structures des jeunes, des confessions religieuses et des organisations non gouvernementales qui ont soutenu la réalisation de cet article dans le cadre des échanges sur la protection des enfants.

Tous les collaborateurs qui ont soutenu les idées, plus particulièrement : Droits et Environnement et Citoyenneté “DEC asbl en sigle, le club chemin de la paix d’idjwi.

Un remerciement particulier à la lucha (lutte pour le changement, mouvement citoyen) et aux militants de ce mouvement pour l’appui conseil pour l’exécution de cet article sur “orientation stratégique pour l’élimination des pires formes de travail des enfants au Sud-Kivu: Province sans formes de travail des enfants, bâtissons la paix et l’avenir de nos enfants.” Car ce qui est important, cest dapprendre, de bâtir et de vivre la Paix des enfants.

Emmanuel Ndimwiza Murhonyi,

Militant de la lucha (lutte pour le changement) et chercheur indépendant en droits de l’homme et de l’environnement


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