L’INEXORABLE ALTERNANCE LE 19 DECEMBRE 2016 : APPEL PATRIOTIQUE AU PEUPLE CONGOLAIS !

Mise en ligne le 1 décembre, 16 à 11:34


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URGENT ! La LUCHA lance un appel à la résistance à partir du 19 décembre 2016, énumère la série d’actions citoyennes à entreprendre à cet effet en application de l’article 64 alinéa 1er de la constitution, et publie une liste de 35 principaux prédateurs de la démocratie et des droits de l’Homme en RDC, dont les biens et avoirs doivent être saisis. La dite liste comprend le président Joseph Kabila en personne et des membres de sa famille biologique, des membres du gouvernement, des membres du parlement, des membres du pouvoir judiciaire (Cour constitutionnelle et parquet général de la République), des membres des forces de sécurité et de l’agence nationale des renseignements, des gouverneurs, ainsi que des hommes d’affaires. La population est appelée à identifier leurs biens partout en vue de leur saisie, et de boycotter leurs affaires.

 

 

Déclaration n° LUCHA/03916

Congolaises, Congolais, chers compatriotes,

1 – L’article 64 de notre constitution dispose que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution. »

2 – Le 19 décembre 2016 à minuit, c’est la fin du second et dernier mandat du président de la République Joseph Kabila. Notre peuple a tout fait, tout donné, y compris le martyr de ses nombreux fils et filles, pour persuader le président Joseph Kabila et les institutions dont il est le garant d’organiser notamment les élections dans le respect des délais constitutionnels. Mais la réponse qui lui a été réservée a été la répression, l’arrogance, et tout dernièrement un méprisable arrangement politicien pour se partager le « gâteau » du pouvoir comme si la constitution n’était qu’un vulgaire texte facultatif.

3 – Pourquoi ? Parce que le président Joseph Kabila croit pouvoir rester le plus longtemps possible au pouvoir, et avec lui une poignée d’individus dont la plupart ont des comptes à rendre pour leurs crimes de sang ou économiques, quitte à hypothéquer l’avenir de septante millions de Congolais, à brader les maigres progrès difficiellement réalisés sur le plan de la paix et de la stabilité du pays. Il a gâché toutes les occasions d’honnorer le serment solennel qu’il a fait devant Dieu et la Nation de respecter et défendre cette même constitution qui fixe son mandat à cinq ans renouvelables une seule fois. Il mise sur notre peur ou notre résignation face au fait accompli qu’il a délibérément conçu pour rester au pouvoir en violation de la constitution. Il veut ainsi prolonger ces trop longues années d’agressions et d’humiliations contre notre pays, de massacres de Congolais, d’impunité, de corruption, de détournements, de chômage, de pauvreté et de misère. Il veut ainsi briser le rêve de toute une génération pour un Congo meilleur, paisible et démocratique, après des décennies de colonisation, de dictature, et de guerres qui ont emporté des millions de vies et failli éclater le pays en morceaux.

4 – Face à cette situation, notre peuple est face à un choix historique entre se résigner, ou au contraire se lever et faire échec à la confiscation de sa souveraineté ; entre courber l’échine face à ces prédateurs qui lui promettent la terreur et le sang, ou au contraire braver la peur et défendre dignement sa démocratie et sa liberté. Nous n’avons cessé de démontrer à la face du monde que nous étions un peuple debout, capable de s’assumer et de se battre pour ses idéaux. Nous résigner aujourd’hui serait trahir la mémoire de nos héros et nos martyrs, qui ont versé le sang pour notre liberté et notre dignité.

5 – Personne ne va sauver le Congo à notre place : ni les Nations-Unies, ni l’Union européenne, ni les Etats-Unis, et encore moins l’Union africaine. Tout en sensibilisant la soi-disant « communauté internationale » pour notre cause, nous ne devons nous faire aucune illusion quant à sa volonté ou sa capacité de s’occuper de notre sort à notre place. Lumumba l’avait dit, nous devons et nous allons écrire nous-mêmes notre histoire, quel qu’en soit le prix !

6 – Concrètement, la Lucha lance un appel solennel au peuple Congolais, hommes et femmes, jeunes et vieux, au pays comme au sein de la diaspora, pour se lever et faire échec à l’exercice du pouvoir en violation de la constitution de la République à partir du 19 décembre 2016 à minuit, de la manière suivante :

A. Entre le 1er et le 19 décembre 2016 :

– Mobilisation générale : chaque Congolais où qu’il se trouve est appelé a mobiliser autour de lui les citoyens sur la nécessité de nous lever et empêcher par tous les moyens légitimes le président Kabila de rester au pouvoir au-delà du 19 décembre 2016, par le bouche-à-oreille, par écrit, par les médias traditionnels et les réseaux sociaux, … A cet effet le slogan est : Bye Bye Kabila !
– Poursuite de l’identification des avoirs (maisons, commerces, concessions, capitaux, …) des « prédateurs de la démocratie » à travers le pays et à l’étranger, en vue de leur confiscation pour dédomager les victimes de la répression politique ou renflouer les caisses de l’Etat après le départ du président Joseph Kabila. La liste des principaux prédateurs de la démocratie identifiés par la Lucha est publiée en annexe du présent communique, et fera l’objet d’actualisation régulière au cours des jours et des semaines à venir. L’argent et la richesse, c’est la principale raison qui pousse à s’accrocher au pouvoir. Ceci ne doit en aucun cas être interprété comme un appel à casser ou piller ces biens. C’est une démarche citoyenne qui doit rester absolument pacifique.
– Démissions en cascade : la Lucha appelle les membres du gouvernement, de l’assemblée nationale, du Sénat, des assemblées provinciales et des gouvernements provinciaux, indépendamment de leurs obédiences politiques, à choisir dès aujourd’hui leur camp, entre le peuple et Kabila. Ceux qui choisissent le camp du peuple doivent le déclarer publiquement et commencer à déposer leurs démissions avec effet le 19 décembre 2016 à minuit. Tous les autres seront considérés comme n’étant pas du côté du peuple et, à compter du 19 décembre 2016, ils en assumeront toutes les conséquences sans possibilité de repentance, y compris en ce qui concerne leurs biens et avoirs (voir point précédent).
– Positionnement de la « communauté internationale » : la Lucha appelle les partenaires de la RDC à prendre également position, de manière directe et sans équivoque, pour dire qu’ils ne reconnaîtront plus les institutions actuelles de la RDC après le 19 décembre 2016 à minuit, et ainsi prendre fait et cause pour le peuple. Tout en saluant leurs efforts en faveur de la paix et la démocratie dans notre pays, la Lucha encourage notamment les Nations-Unies et l’Union européenne à imposer des sanctions individuelles rigoureuses contre les prédateurs de la démocratie en RDC dès aujourd’hui afin de les empêcher de mettre la RDC en feu et en sang au nom de leurs intérêts égoïstes.
– Violence policière et armée : la Lucha appelle les hommes et les femmes en uniforme (militaires, policiers, et par extension les agents de l’ANR) à refuser d’obéïr à l’ordre de quiconque leur demandera de tuer, blesser, enlever ou plus généralement causer à leurs concitoyens avant ou pendant les manifestations publiques pour s’opposer à la forfaiture au sommet de l’Etat. C’est le sens même de leur serment au drapeau, et, par-delà tout, c’est cela le patriotisme.
– Provisions : la Lucha encourage les Congolais, chacun comme il peut, à constituer des provisions pour leurs familles dès aujourd’hui, par mesure de précaution, et à cultiver la solidarité avec ceux qui n’ont pas les moyens.

 

B. A partir du lundi 19 décembre 2016 :
– Descente dans les rues partout dans le pays et dans la diaspora jusqu’au départ effectif de Joseph Kabila. La Lucha appelle les Congolaises et les Congolais à occuper pacifiquement alors les sièges et les symboles des institutions de la République (à Kinshasa : le palais de la Nation, le palais du Peuple, l’immeuble du gouvernement, la RTNC, etc. ; en provinces : les gouvernorats, les sièges des assemblées provinciales, les bureaux des adminitrations des territoires, … ; à l’étranger : les chancelleries et représentations de la RDC dans différentes capitales à travers le monde). L’occupation pacifique devra se poursuivre jour et nuit jusqu’au départ effectif de Joseph Kabila.
– Désobéissance civile et fiscale : les Congolais vont arrêter le travail au sein de toutes les administrations publiques (sauf service minimum dans les secteurs vitaux comme la sécurité publique et les frontières, la santé, l’adduction d’eau potable, la fourniture d’électricité et les transports). Les Congolais vont par ailleurs s’abstenir de s’acquitter des impôts et taxes de toutes natures jusqu’à l’installation d’un gouvernement légitime qui aura principalement la charge de restaurer l’ordre et organiser les élections dans les meilleurs délais.
– Saisie des biens et avoirs des prédateurs de la démocratie qui auront été entretemps identifiés (leurs noms seront régulièrement communiqués (voir plus haut).
– Renforcement du contrôle de toutes les frontières nationales pour empêcher la fuite des prédateurs de la démocratie et le transfert des biens et capitaux de la RDC.

7 – La question de l’exercice du pouvoir à partir du 19 décembre 2016 à minuit est clairement réglée par les dispositions des articles 75 et 76 de la constitution du 18 février 2006.

8 – Notre histoire s’écrira dans la sueur, peut-être dans le sang : en tout cas elle s’écrira par nous, Congolaises et Congolais, pour nous-mêmes et pour les générations futures. Assumons-nous avec courage et dignité !

Fait à Kinshasa, Bukavu, Goma, Lubumbashi, Kisangani, Mbuji-Mayi, Kananga, Butembo, Beni, Bunia, le 1er décembre 2016.

 

Pour la Lucha,
La Cellule de Communication.

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ANNEXE : Liste des principaux prédateurs de la démocratie et des droits de l’Homme en République Démocratique du Congo (Première partie):

N° Civilité Noms Fonction/position Observations
1 M. Bahati Lukwebo ModesteD3:D21 Ministre de l’économie et président du parti AFDC
2 M. Barnabé Kikaya bin Karubi Conseiller diplomatique de Joseph Kabila
3 M. Bisengimana Charles (Général) Commissaire général de la PNC
4 M. Boshab Evariste Vice premier ministre (Interieur et Sécurité)
5 M. Dan Gertler Homme d’affaires de nationalité Israélienne
6 M. Funga Molima Mwata Evariste Prince Juge à la Cour constitutionnelle
7 M. Ilunga Kampeta (Général) Commandant de la GR
8 M. Kabange Numbi Felix Procureur général de la République
9 M. Kabila Jaynet Députée nationale et sœur jumelle du président de la République
10 M. Kabila Kabange Joseph Président de la République
11 M. Kabila Zoé Député national élu du Tanganyika et jeune frère du président de la République
12 M. Kalev Mutond ADG de l’ANR
13 M. Kalonda Kele Oma Yvon Juge à la Cour constitutionnelle
14 M. Kanyama Célestin (Général) Commandant de la Police nationale ville de Kinshasa
15 M. Kazembe Jean-Claude Gouverneur de province du Haut-Katanga
16 M. Kigwa Jean-Claude (Général) Commandant militaire dans l’ex Katanga
17 M. Kilomba Ngozi Mala Noël Juge à la Cour constitutionnelle
18 M. Kimbuta Yango André Gouverneur de la ville de Kinshasa
19 M. Lembe Disita Kabila Olive Epouse du président de la République
20 M. Lwamba Bindu bya Mangaza Benoît Juge à la Cour constitutionnelle
21 M. Matata Ponyo Augustin Premier Ministre
22 M. Mavungu Mgumbi di-Ngoma Jean-Pierre Juge à la Cour constitutionnelle
23 M. Mende Omalanga Lambert Ministre de la communication et porte-parole du gouvernement
24 M. Minaku Ndjalanjoko Aubin, Président de l’Assemblée nationale et coordonnateur de la MP
25 M. Mova Sakanyi Secrétaire Général du PPRD
26 M. Mwilanya Néhémie Directeur de Cabinet de Joseph Kabila
27 M. Nangaa Corneille President de la CENI
28 M. Norbert Nkulu Mitumba Kilombo Conseiller de Joseph Kabila, membre fondateur du PPRD, et ancien ambassadeur de la RDC à Kigali
29 M. Numbi John (Général) Ex-Commissaire Général de la PNC et proche du président Kabila
30 M. Paluku Kahongya Julien Gouverneur de province du Nord-Kivu
31 M. Shadari Emmanuel Secrétaire Général adjoint du PPRD
32 M. She O’Kitundu Léonard Sénateur et membre influent de la MP
33 Mme Sifa Mahanya Kabila Mère du président Joseph Kabila
34 M. Thambwe Mwamba Alexis Ministre de la Justice
35 M. Yuma Albert Président du Conseil d’Administration de la Gecamines

Les sanctions citoyennes qui s’appliquent à eux, leurs familles et leurs partenaires d’affaires comprennent, outre la saisie des avoirs après le 19 décembre 2016, le boycott de leurs affaires (commerces, hôtels, restaurants, compagnies, etc.). Une liste de leurs biens sera publiée progressivement. Tous les citoyens sont appelés à les signaler anonymement, par SMS, par email (info@luchacongo.org & lucha.rdc@gmail.com) et sur les réseaux sociaux de la Lucha (Facebook, Twitter, …)

Fait à Kinshasa, Bukavu, Goma, Lubumbashi, Kisangani, Mbuji-Mayi, Kananga, Butembo, Beni, Bunia, le 1er décembre 2016.
Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA).

Mouvement citoyen non-partisan & non-violent
des jeunes de la République Démocratique du Congo
Tel.: +243 97 42 33 390.
Email: lucha.rdc@gmail.com / info@luchacongo.org
Page Facebook : www.facebook.com/lucha.rdcongo
Twitter: @luchaRDC / Skype: lucha.rdc
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