Concerne : Implication du Président de la République pour la résolution de la crise politique à la Tshopo

Mise en ligne le 12 juillet, 22 à 10:56


Monsieur le Président,

C’est avec respect que la Lucha Kisangani vous joins par la présente, solliciter ce dont l’objet est mis en exergue.

En effet, ça fait pratiquement deux ans depuis que l’organe délibérant de la Province de la Tshopo a éjecté l’ensemble du gouvernement WALLE LUFUNGULA par une motion de censure. Pour de raison de continuité de services publics le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’intérieur avait notifié le Vice-Gouverneur du même gouvernement, Monsieur ABIBU SAKAPELA pour ne pas le citer, d’expédier les affaires courantes en attendant l’organisation des élections du prochain Gouverneur.

Comme on pouvait bien s’y attendre car du mauvais ne peut aucunement sortir quelque chose de bon, la gestion par intérim de la province a enlisé la kakistocratie et la dissipation au point d’empirer comme jamais auparavant les conditions socio-économiques de la population de la province de la Tshopo. La précarité d’accès aux services sociaux de base (eau potable, électricité, route…) associée au foyer d’insécurité urbaine (Kisangani) et rurale (Ubundu) sont justement les conséquences de cette ineptocratie qui plane à la tête de la province.

C’est pourquoi, Monsieur le Président, la population de la Tshopo avait accueilli avec empressement la publication, quoique tardive, du calendrier électoral dans les quatorze provinces par la CENI. Pour elle, ceci représentait une ultime occasion de sortir de l’oberge de cette bande d’incompétent à la tête de notre province.

Malencontreusement Monsieur le Président, ces élections dans la province de la Tshopo ont été caractérisées par une compétition politique conflictogène voir hallucinogène au point de réveiller les vieux démons du tribalisme avec instrumentalisation de la jeunesse dans la ville de Kisangani ; une ville pourtant cosmopolite et historiquement berceau du nationalisme congolais.

A l’issue de ces élections une longue saga judiciaire s’est ouverte entre Mr Tony KAPALATA (candidat proclamé élu par la CENI au second tour) et Madame Madeleine NIKOMBA (candidat proclamée définitivement élue par le Conseil d’Etat) avec implications négatives sur la stabilité et le développement de la province. A ce jour, l’installation retardée du Gouverneur élue par une ordonnance présidentielle qui relève de votre pouvoir régalien, en dit long sur les vices procéduraux dans la gestion juridique et judiciaire de ce contentieux électoral.

Pendant ce temps, Monsieur le Président, les députés provinciaux qui devraient travailler dure en cette période pour limiter les dégâts sont pourtant deux pieds dedans dans cette crise. Fractionnés en deux groupes selon leurs intérêts individuels et égoïstes, ces élus du peuple ont choisi de transformer la première institution de la province en une caisse de résonance de la compétition entre les deux protagonistes ci-haut cités. Ils ont, toute honte bue, consentis de prolonger le combat électoral entre les deux compétiteurs malgré que le contentieux électoral soit épuisé. En témoigne la scène indigne, nauséabonde et démocraticide opposant les deux présidents du bureau Jean-Pierre LITEMA (Président du bureau d’âge installé sous une procédure cavalière) et Gilbert BOKUNGU (Président du bureau, incorrigible dans l’amateurisme sur des questions électorales) le 29 juin 2022. L’hémicycle a été donc transformé à un ring de boxe des députes provinciaux pour défendre leurs intérêts éphémères et égoïstes. Le réflexe simpliste pousserait à exiger du Ministre de l’Intérieur la fermeture momentanée de cette Assemblée, mais le faire serait justement aider satisfaire l’agenda caché des gourous politiques qui alimentent ce vaudeville indigeste.

Monsieur le Président,

Fort de ce qui précède, Nous la Lucha Kisangani vous demandons entant que Garant de bon fonctionnement des Institutions, de prendre des mesures exceptionnelles et nommer un Commissaire spécial pour gérer la province de la Tshopo en attendant les élections de 2023.

Cette mesure exceptionnelle avantagerait la population de la Tshopo au détriment des politiciens véreux, rompus inexorablement de leurs appétits voraces du lucre. Car :

  1. Elle permettra t’arrêter l’hémorragie de la mauvaise gestion de la province par le Gouverneur intérimaire qui, dépourvu de toute légitimité continue rester à la tête de la province.
  2. Elle permettra de nous débarrasser d’une assemblée provinciale inutile au développement de la province dont les députés provinciaux résolument calculateurs, s’érigent en barrière pour le décollage de la province.
  3. Elle permettra de nous faire gagner le temps que nous perdons dans les hésitations sur l’investiture du Gouverneure déclarée élue sur fond d’un contentieux électoral contesté et contestable.
  4. Elle évitera de mettre à la tête de la province pour les 17 mois à venir, un groupe des nouveaux jouisseurs qui viendront que pour consolider leur pouvoir économique afin de se préparer aux élections de 2023 alors que le peuple continuera à croupir dans la souffrance.

Nous vous prions de croire Monsieur le Président de la République, l’expression de nos sentiments patriotiques.

                                               Fait à Kisangani, le 08juillet 2022

Pour la cellule de communication

Papy YATHOMA

Militant


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