L’honneur et la dignité ou les jeeps, choisissez !

Mise en ligne le 24 juin, 21 à 18:33


Le 18 juin 2021, dans un enregistrement sonore partagé par le Journal Jeune Afrique et attribué au président de l’Assemblée Nationale, Mr Christophe Mboso affirme ce qui suit : « Le président de la république a décidé à ce qu’on donne (des jeeps) à tous les 500 députés. » il ajoute qu’il s’agit d’un cadeau aux députés pour « avoir mis en exécution l’appel du chef de l’état ». Ces 500 jeeps de marque Hyundai SUV Palisade qui coûte plus de 40.000 dollars américains la pièce devraient être à Kinshasa à la mi-juillet, selon M. Mboso. Ce don/cadeau est donc une contrepartie du soutien des députés à la requalification de la majorité parlementaire pour la mise en place de l’Union Sacrée.

Face à l’indignation légitime suscitée dans l’opinion publique à cause de la nature, de l’opacité et de l’inopportunité d’une telle libéralité, le bureau de l’Assemblée Nationale et quelques députés nationaux ont fourni des explications tout aussi contradictoires qu’alambiquées et défectueuses. Tantôt, il s’agirait des crédits octroyés par une banque privée (inconnue), tantôt des véhicules de fonction à restituer ou à racheter à la fin du mandat ou encore des cadeaux du chef de l’état aux élus nationaux. C’est le quiproquo ! Ces justifications contradictoires apportées par le bureau de l’assemblée nationale et des députés nationaux illustrent parfaitement la volonté manifeste pour l’assemblée Nationale de cacher au peuple congolais toute la vérité sur ce scandale.

Le scandale des jeeps SUV Palisade aux députés nationaux met en nu les pratiques mafieuses de corruption, d’achat de conscience, de gabegie, de gestion opaque et de répartition inéquitable des ressources publiques qui se poursuivent impunément au sein des institutions et ce, en dépit des engagements du président Felix Tshisekedi à réprimer farouchement la corruption dans toutes ses formes. Cela contredit également l’engagement du vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Jean-Marc Kabund, à réduire le train de vie des institutions dont le fonctionnement Consomme déjà plus de 70 % du budget national.

Il est inconcevable que la fourniture des moyens de transport à des députés nationaux qui n’en manquent pas et qui sont parmi les catégories socioprofessionnelles les mieux payées pour un rendement médiocre soit la priorité des autorités Congolaises. Cela est fort révoltant et indécent lorsque le pays est confronté actuellement à une crise sanitaire de la COVID-19, à une crise humanitaire induite de l’éruption volcanique, des conflits armés dans l’Est et de la forte pauvreté de la population. A titre d’exemple, les braves personnels de la riposte ont enregistré sept mois d’arriérés de salaire, et ont dû menacer de grève pour enfin être payé.

Attachée à la gestion saine des ressources et au principe de la distribution équitable des ressources de l’état, la LUCHA :

Salue la vigilance de plus en plus accrue dans le chef du peuple Congolais qui s’est publiquement et farouchement opposé à l’octroi des jeeps aux députés nationaux.

Exige aux élus nationaux à renoncer rapidement et publiquement à ce don en signe d’attachement au combat pour la réduction du train de vie des institutions étatiques. Un élu du peuple dit honorable doit faire preuve d’exemplarité. Cela a le mérite d’affirmer leur caractère éthique et de probité. Pour ce faire, Lucha félicite les députés Jean-Baptiste Kasekwa, Ados Ndombasi, Delly Sesanga, Néhémie Mwilanya et Juvenal Munubo pour s’être publiquement distancés de ce scandale (5 députés sur les 500 que composent l’assemblée nationale).

Demandons à l’Assemblée nationale et au Gouvernement de procéder à la vente publique de ces jeeps et de réinvestir ces fonds dans des domaines d’intérêt public et direct pour la population,

Appelle urgemment l’Inspection Générale des Finances (IGF) de diligenter une enquête sérieuse pour déterminer l’origine des fonds et établir les responsabilités en cas de corruption ou toute autre forme d’infractions économiques. En outre, elle doit s’assurer que la procédure de passation des marchés publics a été scrupuleusement respectée.

Demandons au Président de la République de veiller au respect de la constitution, comme le lui oblige l’article 69 de cette dernière, en s’abstenant de tout acte d’asservissement des autres institutions de la République. Caporaliser le parlement est une violation grave de notre constitution.

Fait à Kinshasa, le 24 Juin 2021,

La cellule de Communication


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